L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme(ASADHO), une
organisation nationale qui se bat depuis 1991 pour l’avènement d’un
Etat de droit et pour le respect des principes démocratiques par
ceux qui nous gouvernement, a publié une lettre adressée à la jeunesse
congolaise pour la conscientiser à agir avec responsabilités pour barrer la
route à la famille politique du chef de l’Etat qui veille coute que coute
modifier l’article 220 de la constitution en vue de permettre à leur leader de
briguer le troisième mandat.
Etant une Organisation affiliée à la Commission Internationale
des Juristes (Genève), à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme
(FIDH),Asasdho est dotée du statut d’observateur auprès de la Commission
africaine des Droits de l’Homme et des peuples (Banjul) et Membre du Réseau
OMCT/SOS Torture.
C’est ainsi que cette Ongdh a adressée sa lettre à la jeunesse pour attirer leur attention sur
la responsabilité historique qui le revient à agir pour protéger la
Constitution de toutes les modifications de nature à violer la
volonté du peuple et à plonger le pays dans les troubles socio politiques
aux conséquences désastreuses pour tous.
Pour rappel, le Communiqué de presse n°0023/ASADHO/2013 publié par l’ASADHO
en date du 25 juin 2013 et intitulé « L’ASADHO appelle
tous les congolais à s’opposer à la révision du nombre de mandat du
Président de la République en R.D.Congo » constitue la base de cette
lettre adressée par l’Ongdh à la jeunesse pour faire échec à la Majorité au
pouvoir.
« Quelle que soit notre appartenance politique, tribale ou régionale,
il est important que nous puissions nous départir de tous ces signes
distinctifs qui ne sont pas mauvais en soit, mais qui sont utilisés par
certaines personnes pour nous empêcher de nous battre en faveur des principes
et valeurs utiles pour fonder un Etat de droit, capable d’assurer le bien être
à tous, particulièrement aux jeunes », lance l’Asadho dans sa lettre dont
La Tempête des Tropiques s’est procurée une copie.
« Le combat pour le respect des valeurs démocratiques, pour la
redevabilité des femmes et hommes politiques, la transparence et la bonne
gouvernance, doit être au centre de toutes les actions des jeunes. Un
Etat fondé sur le respect des principes et des droits de l’Homme est
le seul qui soit capable de garantir un meilleur avenir aux jeunes filles
et garçons de la République Démocratique du Congo », ajoute l’Ongdh qui
pour elle, l’engagement des jeunes pour la défense de telles valeurs
contraindra toutes personnes détentrices du pouvoir politique à travailler dans
l’intérêt du plus grand nombre.
Le professeur Evariste BOSHAB par
son livre a lancé un débat visant la révision de l’article 220 qui dispose que « La forme
républicaine de l'Etat, le principe du suffrage universel, la forme
représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président
de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique
et syndical, ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle.
Est formellement interdite toute
révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits
et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des
entités territoriales décentralisées de notre constitution ».
Pour l’ASADHO, proposer sa révision,
pour la protection des intérêts individuels, est immoral et mérite
l’opposition de tous les congolais, particulièrement des jeunes, qu’ils soient
au pays ou à l’étranger.
C’est pourquoi l’Association
Africaine de défense des droits de l’homme conscientise la jeunesse à agir avec la responsabilité maintenant pour
faire échouer cette initiative visant la révision de l’article 220
de la Constitution.
Notre responsabilité d’agir contre
cette révision ne vise pas une personne bien précise. Elle vise seulement le
respect des principes. Le Président Joseph KABILA a fait certaines
choses appréciables pour notre pays, dans la mesure de sa vision pour le
Congo, de ses compétences, des défis nationaux et internationaux qui se
sont posés à lui, mais aussi dans les limites des hommes et des femmes dont il
s’est entouré pour la mise en œuvre de sa vision, écrit Me
Jean-Claude Katende, président national de l’Asadho.
St/Brun de l’histoire
La responsabilité d’agir d’autres
jeunes congolais en avaient déjà fait usage à certains moments clés de
l’histoire de la RDC.
Avant 1960, certains jeunes
congolais dont Patrice LUMUMBA âgé de moins de 30 ans s’étaient engagés dans la
lutte contre le système colonial. Leur engagement a conduit à la proclamation
de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960. Ils avaient la conviction que,
quels que soient les profits qu’eux pouvaient tirer à titre personnel en
collaborant avec le colonisateur, le système colonial
était injuste et inhumain pour tous.
Après 1960, d’autres jeunes dont
Laurent Désiré KABILA âgé aussi de moins de 30 ans s’était opposé à la
gouvernance du Président MOBUTU par ce qu’ils estimaient qu’elle violait tous
les principes qui fondent un Etat de droit.
St/Concertations politiques en vue :Asadho appelle à la vigilance de
la jeunesse
Bientôt les concertations
politiques selon la vision du Président Joseph KABILA ou le dialogue politique
selon les vœux de l’accord cadre d’Addis Abeba vont commencer.
L’asadho appelle les jeunes à être
vigilants et à s’organiser pour que l’agenda de ces concertations ou
dialogue ne les échappe pas.
« Nous devons agir pour que ce
dialogue se fasse dans l’intérêt exclusif du peuple congolais, qu’il ne
soit pas un lieu de partage des pouvoirs entre l’opposition et la majorité au
pouvoir, et qu’il traite de toutes les questions (les élections, la
situation à l’Est, la gestion de l’Armée et de la police, les
droits et libertés fondamentales, l’impunité et la corruption, l’indépendance
de la justice, les contraintes politiques qui pèsent sur les activités
des partis politiques de l’opposition) qui peuvent aider la RDC à devenir
« un pays plus beau qu’avant » tel que voulu par les pères
fondateurs de notre nation( voir notre Hymne national) »,conclu l’Asadho.
Par Godé Kalonji
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