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samedi 6 juillet 2013

Tentative de la révision de l’article 220 de la Constitution :L’ASADHO conscientise la jeunesse congolaise

L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme(ASADHO), une organisation  nationale qui se bat depuis 1991 pour l’avènement d’un Etat  de droit et pour le respect des principes  démocratiques par ceux qui nous  gouvernement, a publié une lettre adressée à la jeunesse congolaise pour la conscientiser à agir avec responsabilités pour barrer la route à la famille politique du chef de l’Etat qui veille coute que coute modifier l’article 220 de la constitution en vue de permettre à leur leader de briguer le troisième mandat.
Etant une Organisation  affiliée à la Commission Internationale des Juristes (Genève), à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH),Asasdho est dotée du statut d’observateur auprès de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples (Banjul) et Membre du Réseau OMCT/SOS Torture.


C’est ainsi que cette Ongdh a adressée sa lettre  à la jeunesse pour attirer leur attention sur la responsabilité historique qui le revient à  agir pour protéger la Constitution  de  toutes les modifications de nature à violer la volonté  du peuple et à plonger le pays dans les troubles socio politiques aux conséquences désastreuses pour tous.
Pour rappel, le Communiqué de presse n°0023/ASADHO/2013 publié par l’ASADHO en date du  25 juin 2013 et intitulé « L’ASADHO appelle tous les congolais à s’opposer  à la révision du nombre de mandat  du Président de la République en R.D.Congo » constitue la base de cette lettre adressée par l’Ongdh à la jeunesse pour faire échec à la Majorité au pouvoir.

« Quelle que soit notre appartenance politique, tribale ou régionale, il est important que nous puissions nous départir de tous ces signes distinctifs qui ne sont pas mauvais en soit, mais qui sont utilisés par certaines personnes pour nous empêcher de nous battre en faveur des principes et valeurs utiles pour fonder un Etat de droit, capable d’assurer le bien être à tous, particulièrement aux jeunes », lance l’Asadho dans sa lettre dont La Tempête des Tropiques s’est procurée une copie.  

« Le combat pour le respect des valeurs démocratiques, pour la redevabilité des femmes et hommes politiques, la transparence et la bonne gouvernance, doit être au centre de toutes les actions des jeunes. Un Etat  fondé sur le respect des principes et des droits de l’Homme est  le seul qui soit capable de garantir un meilleur avenir aux jeunes filles et garçons de la République Démocratique du Congo », ajoute l’Ongdh qui pour elle, l’engagement des jeunes pour la défense de telles valeurs contraindra toutes personnes détentrices du pouvoir politique à travailler dans l’intérêt du plus grand nombre.  

Le professeur Evariste BOSHAB par son livre a lancé un débat visant la révision de l’article 220 qui dispose que  « La forme républicaine de l'Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle.

Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées de notre constitution ».

Pour l’ASADHO, proposer sa révision, pour la protection des intérêts individuels, est immoral et mérite l’opposition de tous les congolais, particulièrement des jeunes, qu’ils soient au pays ou à l’étranger.  

C’est pourquoi l’Association Africaine de défense des droits de l’homme conscientise la jeunesse à agir avec la responsabilité maintenant pour faire échouer cette initiative  visant la révision de l’article 220 de la Constitution.

Notre responsabilité d’agir contre cette révision ne vise pas une personne bien précise. Elle vise seulement le respect des principes. Le Président Joseph KABILA  a fait  certaines  choses appréciables pour notre pays, dans la mesure de sa vision pour le Congo, de ses compétences,  des défis nationaux et internationaux qui se sont posés à lui, mais aussi dans les limites des hommes et des femmes dont il s’est entouré pour  la mise en œuvre de sa vision, écrit Me Jean-Claude Katende, président national de l’Asadho.

St/Brun de l’histoire

La responsabilité d’agir d’autres jeunes congolais en avaient déjà fait usage à certains moments clés de l’histoire de la RDC.

Avant 1960, certains  jeunes congolais dont Patrice LUMUMBA âgé de moins de 30 ans s’étaient engagés dans la lutte contre le système colonial. Leur engagement a conduit à la proclamation de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960. Ils avaient la conviction que, quels que soient les profits qu’eux pouvaient tirer à titre personnel en collaborant avec le colonisateur,  le système colonial était injuste et inhumain pour tous.

Après 1960, d’autres jeunes dont Laurent Désiré KABILA âgé aussi de moins de 30 ans s’était opposé à la gouvernance du Président MOBUTU par ce qu’ils estimaient qu’elle violait tous les principes qui fondent un Etat de droit.


St/Concertations politiques en vue :Asadho appelle à la vigilance de la jeunesse


Bientôt  les concertations politiques selon la vision du Président Joseph KABILA ou le dialogue politique selon les vœux de l’accord cadre d’Addis  Abeba  vont commencer.
L’asadho appelle les jeunes à être vigilants et à s’organiser pour que l’agenda de ces concertations ou  dialogue ne les échappe   pas. 

« Nous devons agir pour que ce dialogue se fasse dans l’intérêt exclusif  du peuple congolais, qu’il ne soit pas un lieu de partage des pouvoirs entre l’opposition et la majorité au pouvoir, et qu’il traite  de  toutes les questions (les élections, la situation  à l’Est, la gestion de l’Armée  et de la police,  les droits et libertés fondamentales, l’impunité et la corruption, l’indépendance de la justice, les contraintes politiques  qui pèsent sur les activités des partis politiques de l’opposition) qui peuvent aider la RDC à devenir « un pays plus beau qu’avant » tel que  voulu par les pères fondateurs de notre nation( voir notre Hymne national) »,conclu l’Asadho.  




Par Godé Kalonji

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