L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) est très préoccupée par le climat de persécution dont sont victimes le député Eugène Diomi Ndongala, président du parti Démocratie Chrétienne (DC), et 12 défenseurs des droits de l’homme de Bandundu.
Le député Eugène Diomi Ndongala est poursuivi pour « viol et entretien d’un mouvement insurrectionnel dénommé imperium ».
Le 08 avril 2013, il a été nuitamment enlevé par la police, conduite
par le colonel Kanyama, détenu d’abord dans un lieu secret, et le
lendemain conduit au Parquet général de la République (PGR) où il sera
finalement informé de l’existence d’un mandat d’arrêt émis contre lui
depuis le 18 janvier 2013.
Cette
arrestation arbitraire est équivaut à un enlèvement non du fait qu’elle
a été effectuée la nuit, soit aux environs de 22h 30, à l’aide de
violence et sans mandat, mais surtout en absence, dans le dossier au
Parquet général de la République, d’un quelconque mandat de comparution
préalable.
Le
16 avril 2013, la Cour Suprême de Justice, statuant sur la validité de
sa détention, a rendu une ordonnance l’assignant en résidence
surveillée.
L’ACAJ rappelle que cet enlèvement intervient après plusieurs autres actes
irréguliers posés contre lui tant par le PGR que la police tels que :
l’occupation du siège de son parti politique Démocratie Chrétienne (DC)
sans motif valable; la perquisition sans mandat et pillage de ses biens
s’y trouvant; l’ouverture des poursuites pénales contre lui sans
l’autorisation préalable de l’Assemblée nationale; la violation de son
droit à la présomption d’innocence par le PGR en tenant une conférence
de presse au cours de laquelle il avait allégué des accusations
contredisant celles contenues dans son propre réquisitoire daté 19
juillet 2013 adressé à l’Assemblée Nationale.
Le 18 janvier 2013, son Attaché de presse,
M.Verdict NKOBA MITUNTIA, ainsi que 3 militants de la plate-forme
politique Majorité Présidentielle Populaire (MPP) : M. Stallone KATUMBA
MUMPOY, KATUMBA François, KABUNGANA Marie-Josée, ont été enlevés
nuitamment de leurs domiciles et conduits vers une destination inconnue
par des agents de sécurité. Ils n’ont réapparu en public que lors de
leur présentation, par le Ministre de l’intérieur, à la presse comme
faisant partie d’un « groupe », que le député DIOMI NDONGALA aurait
entretenu, pour renverser le régime en place.
Aussi,
l’ACAJ dénonce la condamnation de 12 défenseurs des droits de l’homme
de Bandundu, intervenue à l’issue d’un procès injuste et inéquitable
depuis le premier jusqu’au deuxième degré.
Elle
relève que tant dans le cas du député DIOMI NDONGALA que celui de 12
défenseurs des droits de l’homme de Bandundu, la justice a été
instrumentalisée par le Gouvernement.
Elle
dénonce cet état de chose et recommande à la justice de garantir les
droits et libertés fondamentaux de citoyens, et au Gouvernement de faire
libérer le député DIOMI NDONGALA, son attaché de presse, les membres de
son parti DC et les 12 défenseurs
Fait à Kinshasa, le 23 avril 2013
ACAJ
Pour tout contact :
Me Georges Kapiamba, Président national
Téléphone : 099 540 45 14
Email : kapiambag@gmail.com
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