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jeudi 28 novembre 2013

Traque de Kuluna à Kinshasa :La RDC risque d’être sanctionnée au Conseil des Droits de l’homme à Genève




La RDC présentera  en Avril prochain devant le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse, son rapport sur la situation des droits humains.
Avec la traque de kuluna à Kinshasa par la Police à travers l’opération Likofi dont les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme et l’Onu dénoncent les dérapages allant même a qualifié ces actes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires contre ces brigands urbains.    

Le passage l’année prochaine de la RDC devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies , pour faire un état de lieux de la situation des droits de l’homme au pays de Joseph Kabila est mal parti avec le lancement de l’opération Likofi critiquée par les organisations de la société civile de défense des droits de l’homme à cause des dérapages observés.
Pour l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), les exécutions extrajudiciaires opérées par la Police Congolaise sont inacceptables.

Dans un communiqué, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme se félicite de l’initiative prise par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’éradiquer le phénomène KULUNA qui porte atteinte à la sécurité,  à la vie  des personnes et  aux biens appartenant à autrui, en lançant « l’opération LIKOFi. Mais elle déplore  les exécutions extrajudiciaires  dont la Police Nationale Congolaise se rend coupable dans l’exécution de  cette opération  lancée par le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour mettre fin au banditisme urbain à Kinshasa.

Mise en garde du Général JD Oleko

En date du 15 novembre 2013, le Général JD  Oleko avait avisé toute la population de Kinshasa que la Police Nationale Congolaise  accordait 10 jours aux parents pour dissuader leurs enfants impliqués dans le banditisme urbain  pour y mettre fin, sinon les éléments de la Police Nationale interviendraient pour éradiquer le phénomène KULUNA.
Contre toute attente, l’opération LIKOFI a commencé avant même que le délai imparti aux parents pour sensibiliser leurs enfants à quitter le phénomène KULUNA ne soit arrivé à son terme.
Malgré que cette opération soit saluée par la grande partie des habitants de Kinshasa, il y a lieu de signaler que la Police Nationale Congolaise a procédé à des exécutions extrajudiciaires de certains jeunes KULUNA en violation de la constitution de la République, a enlevé et conduit à des destinations inconnues certains d’entre eux, regrette Me Jc Katende, président national de l’Asadho.

En attendant les rapports des enquêteurs envoyés par l’ASADHO dans toutes les communes de Kinshasa, il y a lieu de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la Police Nationale Congolaise a exécuté extrajudiciairement les  présumés KULUNA.

Preuves à l’appui

Selon l’ASADHO, le 18 novembre 2013, jeune OKITO est abattu par les éléments de la Police Nationale dans la Commune de Kimbanseke, vers la route Mokali.

Le même jour,  les jeunes SINATRA et ONASIS ont été abattus  en plein air  au marché de la Liberté dans la Commune de Masina, par d’autres éléments de la Police Nationale.

Le 20 novembre 2013,  le KULUNA répondant au nom de Junior ALLIANCE est abattu, au quartier 3 dans la Commune de Ndjili, vers 10heures du matin, par les éléments de la Police Nationale.
L’ASADHO rappelle que les exécutions extrajudiciaire que la Police Nationale Congolaise continue d’opérer sont une violation fragrante de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui dispose, à son article 16, que « la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger ». Elle rappelle que cette vie ne peut être supprimée qu’en respectant la procédure que la loi prescrit.

Richard doit s’expliquer devant la représentation nationale

L’ASADHO recommande aux députés nationaux d’interpeler le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour qu’il s’explique sur les exécutions extrajudiciaires opérées par la Police Nationale Congolaise dans le cadre de l’opération LIKOFI contre les KULUNA.
L’Ongdh appelle le ministre de la justice et des Droits humains à créer une commission en vue d’enquêter sur tous les cas d’exécutions extrajudiciaire commis par la Police Nationale Congolaise depuis le lancement de l’opération LIKOFI.
L’Auditeur Général des FARDC doit de son coté ouvrir une enquête judiciaire pour identifier, arrêter et traduire devant la justice tous les éléments de la Police Nationale impliqués dans les exécutions extrajudiciaires commises dans l’opération LIKOFI.
                                                                               
 
Par Godé Kalonji




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