La RDC présentera en Avril prochain devant le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse, son rapport sur la situation des droits humains.
Avec la traque de kuluna à Kinshasa par la Police à travers l’opération
Likofi dont les organisations de la société civile de défense et de promotion
des droits de l’homme et l’Onu dénoncent les dérapages allant même a qualifié
ces actes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires contre ces brigands
urbains.
Le passage l’année prochaine de la RDC devant le Conseil des droits de
l’homme des Nations Unies , pour faire un état de lieux de la situation des
droits de l’homme au pays de Joseph Kabila est mal parti avec le lancement de
l’opération Likofi critiquée par les organisations de la société civile de
défense des droits de l’homme à cause des dérapages observés.
Pour l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), les
exécutions extrajudiciaires opérées par
la Police Congolaise sont inacceptables.
Dans un communiqué, l’Association Africaine de défense
des Droits de l’Homme se félicite de l’initiative prise par le Gouvernement de
la République Démocratique du Congo d’éradiquer le phénomène KULUNA qui
porte atteinte à la sécurité, à la vie des personnes
et aux biens appartenant à autrui, en lançant « l’opération LIKOFi.
Mais elle déplore les exécutions extrajudiciaires dont la
Police Nationale Congolaise se rend coupable dans l’exécution de cette
opération lancée par le ministre de l’Intérieur, Sécurité,
Décentralisation et affaires coutumières pour mettre fin au banditisme urbain à
Kinshasa.
Mise en garde du Général
JD Oleko
En date du 15 novembre 2013, le Général JD Oleko avait avisé toute la population de
Kinshasa que la Police Nationale Congolaise accordait 10 jours aux
parents pour dissuader leurs enfants impliqués dans le banditisme
urbain pour y mettre fin, sinon les éléments de la Police Nationale
interviendraient pour éradiquer le phénomène KULUNA.
Contre toute attente, l’opération LIKOFI a commencé
avant même que le délai imparti aux parents pour sensibiliser leurs enfants à
quitter le phénomène KULUNA ne soit arrivé à son terme.
Malgré que cette opération soit saluée par la grande
partie des habitants de Kinshasa, il y a lieu de signaler que la Police
Nationale Congolaise a procédé à des exécutions extrajudiciaires de certains
jeunes KULUNA en violation de la constitution de la République, a enlevé et
conduit à des destinations inconnues certains d’entre eux, regrette Me Jc
Katende, président national de l’Asadho.
En attendant les rapports des enquêteurs envoyés par
l’ASADHO dans toutes les communes de Kinshasa, il y a lieu de porter à la
connaissance de l’opinion nationale et internationale que la Police Nationale
Congolaise a exécuté extrajudiciairement les présumés KULUNA.
Preuves à l’appui
Selon l’ASADHO, le 18 novembre 2013, jeune OKITO est
abattu par les éléments de la Police Nationale dans la Commune de Kimbanseke,
vers la route Mokali.
Le même jour, les jeunes SINATRA et ONASIS
ont été abattus en plein air au marché de la Liberté dans
la Commune de Masina, par d’autres éléments de la Police Nationale.
Le 20 novembre 2013, le KULUNA répondant au
nom de Junior ALLIANCE est abattu, au quartier 3 dans la Commune de Ndjili,
vers 10heures du matin, par les éléments de la Police Nationale.
L’ASADHO rappelle que les exécutions extrajudiciaire
que la Police Nationale Congolaise continue d’opérer sont une violation
fragrante de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui
dispose, à son article 16, que « la personne humaine est sacrée. L’Etat a
l’obligation de la respecter et de la protéger ». Elle rappelle que cette
vie ne peut être supprimée qu’en respectant la procédure que la loi prescrit.
Richard doit s’expliquer
devant la représentation nationale
L’ASADHO recommande aux députés nationaux d’interpeler le ministre de l’Intérieur,
Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour qu’il s’explique sur
les exécutions extrajudiciaires opérées par la Police Nationale Congolaise dans
le cadre de l’opération LIKOFI contre les KULUNA.
L’Ongdh appelle le ministre de la justice et des Droits humains à créer une
commission en vue d’enquêter sur tous les cas d’exécutions extrajudiciaire
commis par la Police Nationale Congolaise depuis le lancement de l’opération
LIKOFI.
L’Auditeur
Général des FARDC doit de son coté ouvrir une enquête judiciaire pour
identifier, arrêter et traduire devant la justice tous les éléments de la
Police Nationale impliqués dans les exécutions extrajudiciaires commises dans
l’opération LIKOFI.
Par Godé Kalonji
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