La situation sécuritaire au Nord-Katanga est relativement calme,
mais volatile et imprévisible en raison de la présence des groupes armés dans cette partie du
Katanga où les combattants Mai –Mai Yakutumba, alliés aux FDLR et aux FNL
fuyant les opérations militaires au Sud-Kivu sèment la terreur et désolation.
Ce climat d’insécurité crée des vagues
importantes des personnes déplacées
internes dans plusieurs territoires du
District du Tanganyika qui sont parfois victimes des violences sexuelles et autres violations des droits de l’homme.
Dans tout le District de Tanganyika, 758 cas des violences
sexuelles étaient par le groupe de protection violence sexuelle au courant de
l’année 2012. Selon le cluster protection des agences humanitaires des Nations
Unies sur terrain, le nombre identifié des violences sexuelles était de 212 au
30 Avril 2013.
Dans le cadre de la prévention et réponses aux violences
sexuelles, plusieurs actions conjuguées ont été réalisées en synergie par les
partenaires en charge notamment des réponses holistiques par l’assistance
psychosociale des victimes de violences sexuelles, prise en charge médicale,
assistance juridiques et judiciaires aux victimes et la mise en œuvre des
projets de réinsertions socio-économiques par des activités génératrices de
revenus.
Outre des réponses holistiques, les activités préventives, des
séances de plaidoyers, de sensibilisation et de formations sont organisées en
vue d’éduquer, de former et de prévenir en matière des violences sexuelles.
Selon le HCR, beaucoup de cas des violences sexuelles sont
perpétrés sur la population pendant la fuite et au cours du déplacement. Hcr a
identifié entre autres, les viols individuels ou collectifs, enlèvements des
femmes et fillettes pour des fins d’esclave sexuel, l’enrôlement forcé des
enfants dans les forces et groupes armés où les fillettes et femmes sont faites
comme gardiennes des fétiches dans les groupes armés, ménagères ou esclave
sexuelle. L’agence Onusienne signale aussi l’augmentation significative des
enfants non accompagnés, les mariages précoces, agression sexuelles et autres
formes de traitements dégradants contre les filles et les femmes dans cette
partie du Katanga en proie à l’insécurité.
A en croire le Haut Commissariat aux Réfugies/Kalemie, au –delà
des activismes de Mai Mai Yakutumba et FDLR, on enregistre également d’autres
formes des violences sexuelles dans les zones et carrières minières notamment
la prostitution des mineurs, les viols et agression sexuelles.
Dans ses lots des auteurs des violences sexuelles dans le District du Tanganyika, le HCR cite entres les groupes armés Mai-Mai, FARDC, la PNC ainsi que les civiles.
St/ Violences sexuelles par temps de conflit : le Conseil de sécurité renforce la lutte contre l'impunité
Le Conseil de sécurité a adopté lundi 24 Juin 2013 une
nouvelle résolution visant à renforcer la lutte contre l'impunité des auteurs
d'actes de violence sexuelle par temps de conflit, un fléau qui touche un grand
nombre de femmes et de jeunes filles mais aussi d'hommes et de garçons.
Lors d'un débat sur les femmes et la paix et la
sécurité, les 15 membres du Conseil ont adopté à l'unanimité la résolution 2106
qui demande aux États Membres de continuer à lutter contre l'impunité, en
menant des enquêtes et en engageant des poursuites contre les personnes
responsables de tels crimes. Cette résolution vient renforcer le cadre mis en
place par le Conseil avec les résolutions 1820 (2008), 1888 (2009) et 1960
(2010).
Tout en notant que la violence sexuelle peut
constituer un crime contre l'humanité, ils soulignent que « des mesures
efficaces pour prévenir et répondre à de tels actes contribuent de manière
significative au maintien de la paix et de la sécurité internationales », la
participation des femmes, selon eux, étant essentielle à toute prévention et
protection.
Ils estiment également nécessaire de communiquer des
informations plus fiables afin de prendre des mesures de prévention et de
répression et prient le Secrétaire général d'accélérer les procédures de suivi
et d'analyse de la violence sexuelle par temps de conflit.
Ils demandent enfin que des conseillers pour la
protection des femmes continuent d'être déployés et prient le Secrétaire
général d'évaluer systématiquement la nécessité de prévoir de tels conseillers
lors de la planification des missions de maintien de la paix et politiques des
Nations Unies.
En ouverture de ce débat, Ban Ki-Moon a rappelé que
lors de sa récente visite en République démocratique du Congo, il s'était rendu
dans un hôpital « Heal Africa », où il avait rencontré des femmes et des filles
qui avaient été violées par des groupes armés appartenant à toutes les parties
au conflit.
« Plusieurs de ces victimes souffraient d'une terrible
fistule », a-t-il dit, en précisant qu'« elles avaient été littéralement
déchirées de l'intérieur ». Ces femmes et ces jeunes filles subissent des
souffrances indescriptibles, a-t-il ajouté, expliquant que, durant sa visite,
les rues étaient remplies de femmes en colère, qui voulaient qu'un terme soit
mis à l'impunité pour les auteurs de tels actes.
Il a affirmé que l'ONU, à travers son objectif « Unis
dans l'action », s'était engagée à mettre un terme à cette culture de
l'impunité dans le cadre des violences sexuelles. Par ailleurs, ONU-Femmes et
le Département des opérations de maintien de la paix ont mis au point un
programme de formation de premier plan à cet égard pour les Casques bleus,
a-t-il précisé.
St/Bientôt la nomination d’un conseiller pour la protection des femmes
« Un conseiller pour la protection des femmes sera
bientôt détaché au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et
d'autres seront déployés prochainement en République centrafricaine, en Côte
d'Ivoire, en République démocratique du Congo, au Mali et en Somalie », a
également annoncé M. Ban.
De son côté, la Représentante spéciale du Secrétaire
général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de
conflit, Zainab Hawa Bangura, a rappelé qu'il y a 20 ans, les Nations Unies
avait fourni la preuve irréfutable que le viol systématique et à grande échelle
de femmes, de filles et d'hommes étaient commis dans les pays de
l'ex-Yougoslavie.
« Vingt ans après la fin de la guerre, les auteurs de
ces crimes continuent de bénéficier de l'impunité », a-t-elle dit, en notant que
seulement un faible nombre d'entre eux avaient été traduits en justice.
« La guerre n'est toujours pas terminée pour les
survivants de la violence sexuelle », a-t-elle ajouté, en insistant sur le
combat qu'elles mènent chaque jour pour vivre avec de telles blessures
physiques et psychologiques, dans l'opprobre, l'isolement et la pauvreté.
Elle a proposé d'adopter une nouvelle approche élargie
pour combattre ce fléau, en suggérant d'intégrer notamment les Casques bleus,
les médiateurs ainsi que les acteurs du secteur de la justice. « Nous devons
faire payer un plus grand prix aux auteurs de ces crimes, a-t-elle conclu.
Godé
Kalonji
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