Face à la progression de la maladie à
virus Ebola en Afrique de l’Ouest, et suite à la Déclaration de la Directrice
générale de l’OMS classant cette épidémie au niveau III des urgences de santé
publique, la RDC a renforcé les mesures sanitaires de surveillance et de
prévention au niveau de ses principaux points d’entrée (aéroports et ports
internationaux).
C’est ce qu’a indiqué jeudi 31 juillet
le Dr Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé Publique au cours d’une réunion
de crise avec les partenaires (OMS, CDC-Atlanta, MSF), en présence du Ministre
provincial de la Santé (Kinshasa), des autorités de la Direction générale de la
Migration (DGM), de la Régie des Voies Aériennes (RVA), du Programme National
de l’Hygiène aux Frontières (PNHF), de l’Institut National de Recherche
Biomédicale (INRB) et diverses autres Directions techniques concernées. Il a
tenu, ‘‘sur instruction du président de la République, à rassurer toute
la population congolaise qu’il n’y avait pas un seul cas de la maladie à virus Ebola en RDC’’.
Mesures préventives
Parmi d’autres mesures de prévention
annoncées par le Ministre de la Santé Publique, il y a lieu de citer entre
autres, la mise en place d’un screening médical des voyageurs en provenance de
l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement pour les compagnies qui desservent
les principales capitales des pays de cette partie de l’Afrique, l’installation
prochaine d’un scanner thermique ainsi que des thermomètres à laser dans les
principaux aéroports internationaux de la RDC (N’djili, à Kinshasa, Luano, à
Lubumbashi, Bangboka à Kisangani etc.), l’identification des structures
sanitaires de référence de la capitale pouvant recevoir un cas suspect éventuel
de la maladie à virus Ebola. Il s’agit de l’Hôpital général provincial de
référence, ex-Mama Yemo, l’Hôpital Biamba Marie Mutombo, l’Hôpital de l’Amitié
Sino-Congolaise, l’Hôpital Mama Mobutu de N’djili, l’Hôpital de référence de
Kinkole, la Clinique Ngaliema et le Centre Médical de Kinshasa), la vérification
des stocks physiques de kits de protection disponibles dans les toutes les
provinces et zones de santé de la RDC.
Le Nord-Kivu a été touché cette semaine par une nouvelle série d’affrontements entre groupes armés causant des déplacements de population dans plusieurs poches de la province, notamment dans le Sud Lubero et Kitchanga, ainsi que par l’instabilité croissante dans le Walikale qui freine le retour des déplacés.
Dans le Sud Lubero, les sources
humanitaires signalent l’arrivée dans le village de Pitakongo (à l’ouest du
territoire) de personnes déplacées ayant fui les exactions causées par les
Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les mayi-mayi La
Fontaine dans la zone de Fatua. Ce mouvement de population s’ajoute aux 295
ménages retournés et 110 ménages déplacés à Pitakongo depuis avril 2014 arrivés
de Bunyatenge et Fatua après l’avancée du groupe armé NDC Cheka (Nduma Defense
of Congo). L’ONG internationale Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC)
examine la possibilité d’organiser une évaluation multisectorielle dans la
zone.
Dans la zone de Kitchanga, des
affrontements entre les FARDC et des présumés membres de l’Alliance des
patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) ont mené à de nouveaux
mouvements de population (chiffres à confirmer). La zone de Mweso continue
également à voir une augmentation des incidents sécuritaires contre les
organisations humanitaires, avec des cambriolages armés entre le 24 et le 29
juillet contre des bureaux des ONG et contre un partenaire étatique,
gestionnaire des sites de déplacés
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