Dans
un communiqué publié mardi 7 mai courant, l’Association Africaine de défense
des Droits de l’Homme (ASADHO) a appelé
tous les acteurs de la Société civile à la cohésion et à l’unité face aux
enjeux liés à la désignation des représentants des organisations de la société
civile tant à la Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI) qu’à la
Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
En effet, après avoir combattu à côté des
autres acteurs nationaux et internationaux pour obtenir la création de la
Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH), la révision de la loi portant
création et fonctionnement de la Commission Nationale Indépendante et le départ
de l’actuel Bureau de la CENI, l’ASADHO pense que l’étape cruciale dans ce
processus reste la désignation des animateurs et membres de ces institutions.
L’ASADHO relève que si les acteurs de la
société civile évoluent dans la division, en s’attaquant les uns et les autres,
ils risquent de rater cette opportunité offerte par l’histoire pour impulser
des changements nécessaires à l’établissement d’un Etat de droit dans notre
pays. Les acteurs de la société civile devraient éviter que ces deux
institutions soient animées par des personnes qui risquent de faire pire que
les animateurs actuels de la CENI.
Pour ce faire, l’ASADHO insiste pour que les
représentants de la société civile qui seront choisis pour animer ces
institutions soient des personnalités compétentes, intègres et capables d’être
indépendantes vis-à-vis de la majorité au pouvoir, de l’opposition politique et
même de la société civile elle même. Elles doivent être capables de résister
aux pressions politiques, trafic d’influence et à la corruption.
Dans cette optique, il serait prudent
d’éviter tout choix qui serait basé sur des critères subjectifs tels que
l’appartenance tribale, l’allégeance à la majorité au pouvoir ou à l’opposition
politique. Il faudrait par conséquent des personnalités capables de faire
passer l’intérêt national avant les intérêts personnels.
Elle appelle aussi les institutions
politiques (parlements, ministères….) qui se proposent d’aider la société
civile à se choisir ses représentants dans ces deux institutions à mettre en
place des procédures transparentes avec la participation des acteurs de la
société civile qui ne sont pas candidats aux différents postes de
responsabilités, pour assurer une désignation démocratique des représentants de
la Société civile.
Pour réussir cet
exercice, l’ASADHO appelle à la cohésion et l’unité de la société civile pour
ne donner le flan aux hommes politiques qui pourraient profiter des divisions
pour imposer les animateurs qui ne défendront pas les aspirations de la Société
civile, en particulier, et du pays en général.
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