Selon
des sources dignes de foi, quatre avions de transport et 150 hommes du corps
des forces spéciales seront déployés dans la zone dans la semaine afin de
renforcer la mission de l’Union africaine et les troupes ougandaises.
Il
s’agit de quatre
Ospreys CV-22 avec des avions de ravitaillement, ainsi que 150 militaires des
forces spéciales de l’Air Force qui seront déployés cette semaine sur le
territoire ougandais, ont indiqué les Etats-Unis.
D’après les Nations
Unies, Joseph Kony et la LRA sont responsables, en 25 ans, de la mort de
100 000 personnes, et du déplacement de 350 000 civils.
Il y a
lieu de rappeler que Washington avait déjà déployé 100 forces spéciales en 2011
pour aider les pays africains à traquer le chef de l’Armée de résistance du
Seigneur (LRA), Joseph Kony.
Les Etats-Unis offrent
toujours 5 millions de dollars pour toute information qui mènera à la capture
de Joseph Kony et de deux de ses lieutenants. Le but est que ces hommes soient
remis à la justice. Washington étant convaincue que l’armée de résistance du
seigneur est affaiblie, la situation est donc propice pour accélérer les
recherches.
Avec ces nouveaux renforts,
le nombre des soldats américains sera porté à 300. Ces quatre avions de
transport de brousse, des capacités de ravitaillement et de communication
sophistiqués aideront à la recherche. Le Congrès a été informé dimanche dernier et a donné son aval le même
jour.
Le Département d’Etat
américain précise que cette opération ne change rien aux sanctions prises à
l’encontre de Kampala, depuis le vote de la loi qui discrimine les homosexuels.
Les forces américaines viennent en appui pour la traque et le renseignement. L’engagement
éventuel contre la LRA n’est pas prévu, sauf en cas de légitime défense.
Les rebelles la LRA sont
connus pour leurs méthodes consistant à kidnapper des enfants, forcer les
garçons à devenir des soldats et à garder les filles comme esclaves sexuelles.
Les
garçons enlevés sont parfois obligés de tuer leurs parents, afin qu'ils ne
puissent pas rentrer chez eux !
St/LRA, un serpent à plusieurs têtes
La LRA
est née dans les années en Ouganda mais ses éléments sont désormais présents en République
Centrafricaine, au Soudan du Sud et en République Démocratique du Congo.
Les
forces américaines seraient basées en Ouganda mais pourraient intervenir dans
d'autres pays où la LRA est présente, a déclaré la porte-parole de Conseil
National de sécurité, Caitlin Hayden.
Selon
elle, l'Union africaine gardera la responsabilité des forces et de l'opération,
les Etats-Unis conservant un rôle consultatif.
St/Appel de la société civile
Alors que la violence de l’Armée de Résistance du
Seigneur (LRA) en République démocratique du Congo (RDC) continue de menacer la vie des populations civiles, une
lettre de 59 groupes de la société civile émise exhorte la mission de maintien
de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO) à améliorer ses efforts pour
protéger ces populations civiles contre le groupe rebelle.
La LRA a déjà enlevé plus de 3.400 civils congolais
et tué plus de 2.400 autres depuis 2008, devenant de ce fait l’un des groupes
armés les plus violents de la RDC durant les six dernières années.
« La LRA tue des civils congolais et enlève des
enfants congolais depuis trop longtemps », a déclaré le Dr. Shelly Whitman,
Directrice exécutive de l’Initiative Roméo Dallaire Child Soldiers.
« La MONUSCO peut et doit jouer un rôle plus actif dans la protection des
civils et la fin de la violence de la LRA en RDC une fois pour toutes ».
En février 2014, la LRA a enlevé 34 personnes en 19
attaques dans le district du Haut-Uélé, dans la province orientale de la RDC. Ce
qui constitue le plus grand nombre d’enlèvements que le groupe y a commis en un
mois depuis avril 2012.
Les troupes de la MONUSCO sont déployées dans des
villages proches de zones où la LRA a
commis des attaques, mais ont été lentes à réagir. Durant les dernières
années, les dirigeants de la communauté congolaise et les ONG internationales
ont fait part sans relâche de leur préoccupation sur le fait que la MONUSCO ne
réagit pas assez rapidement aux rapports
d’attaques de la LRA dans le Haut- Uélé.
« La LRA est encore une fois en train d’attaquer des
civils innocents en toute impunité à seulement quelques kilomètres des Casques
bleus » a déclaré Fr. Ernest Sugule du groupe de la société civile congolaise
SAIPED. « La MONUSCO devrait réagir urgemment avec davantage de patrouilles
dans les zones vulnérables et des enquêtes pour déterminer quels sont les
commandants de la LRA responsables de ces attaques».
Dans une
lettre adressée aux hauts dirigeants de la MONUSCO, les groupes de la
société civile exhortent la mission des Nations Unies à également prendre des
mesures proactives pour protéger les civils contre la LRA.
« La MONUSCO fait face à de grandes difficultés pour
protéger les civils dans un pays aussi grand que la RDC » a déclaré Dr. Simon Adams, Directeur exécutif du Global Centre for the
Responsibility to Protect.
« Mais la MONUSCO peut faire plus avec les ressources dont elle dispose, et le
Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait s’assurer qu’elle le fasse ».
La lettre exhorte le personnel de la MONUSCO à
construire de meilleures relations avec les dirigeants de la communauté dans
les zones de la RDC touchées par la LRA, soulignant comment l’amélioration du
partage d’informations peut renforcer les efforts de la mission pour protéger
les civils et encourager les membres de la LRA à fuir le groupe rebelle.
« Les dirigeants de la communauté congolaise jouent
un rôle essentiel en tant que gestionnaires des systèmes de protection et
d’alerte précoce et dans la prévention de conflits locaux», a déclaré Ned Dalby
à Conciliation Resources. « Pour accomplir leur mandat les Casques bleus de la
MONUSCO doivent travailler aux côtés de la société civile».
Par
Godé Kalonji Mukend
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