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jeudi 2 octobre 2014

Tentative de la révision de la constitution en RDC :Asadho saisi officiellement l’ONU

L’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) par l’entremise de son président national, Me Jean Claude Katende Mukendi vient d’adresser une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies, pour attirer l’attention de ce haut fonctionnaire Onusien sur l’initiative de la Majorité Présidentielle  au pouvoir à Kinshasa tendant à  réviser  les dispositions de article 220 de la Constitution.

Cet article stipule que  (…. le nombre et la durée des mandats du Président de la République...ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle).
Pour l’Asadho, doter le pays d’une nouvelle Constitution pourrait mettre en danger les efforts fournis par les Nations Unies depuis novembre 1999 pour mettre fin à la guerre et créer les conditions d’une paix durable en République Démocratique du Congo.


« Les Nations Unies, particulièrement à travers  la MONUC et ensuite  la MONUSCO, ayant  contribué énormément  à mettre  fin aux différents  conflits armés que le pays a connus depuis 1994 et à créer les conditions nécessaires à l’établissement d’un régime démocratique, il n’est pas acceptable que certains  politiciens congolais créent de nouveau des conditions qui pourraient favoriser d’autres conflits socio politiques ou armés par la seule envie de conserver le pouvoir politique à n’importe quel prix », tance Me Jean Claude Katende.
L’Ongdh pense que les perspectives de la Majorité Présidentielle de réviser les dispositions de                       l’article 220 de la Constitution ou de doter le pays d’une nouvelle Constitution risqueraient de faire resurgir  des conflits qui minent la paix et la démocratie, en aggravant la situation des droits de l’Homme déjà très préoccupante.
Sans être contre  le  Président Joseph KABILA, en tant que personne, l’As     adho s’oppose à la révision de l’actuelle Constitution et ou à toute initiative tendant  à doter le pays d’une nouvelle constitution.
Pour l’Asadho,  cette initiative tendant à réviser la constitution n’est pas justifiée par de  motivations démocratiques, mais par la seule envie  de certains congolais de  permettre au Président Joseph KABILA de conserver le pouvoir en violation de la Constitution actuelle. Ce qui serait nuisible à la paix et au développement démocratique du pays.

Craintes de l’Asadho

En 2011, le Président Joseph KABILA ayant obtenu un deuxième mandat présidentiel  à l’issue d’une élection très contestée à cause des fraudes à large échelle qui l’avaient caractérisées, la majorité de congolais n’accepterait pas qu’il obtienne un troisième mandat en révisant  la Constitution, indique l’Asadho dans sa lettre .
La conservation du pouvoir dans ces conditions ne serait que la prise  du pouvoir politique par les moyens non démocratique. Les mêmes causes produisant les mêmes  les effets, l’Asadho craint des nouveaux troubles socio politiques auxquels l’armée et la police nationale pourraient réagir violemment ne créent des lendemains incertains tant pour les populations civiles et que pour la région de grands lacs.
Asadho craint le pire avec les appels de certains partis politiques à faire usage de l’article 64 de la Constitution  dans le cas où la Majorité Présidentielle imposerait la révision des dispositions de l’article 220 de la Constitution relatif à la durée et au nombre de mandat du Président de la République ou doterait le pays d’une nouvelle Constitution.
En effet, l’article 64 dispose que « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution... ».

Cet article consacre « la résistance populaire  » comme une modalité pour protéger notre  Constitution et sauver la démocratie.

Si pareille résistance a lieu, il y a de fortes chances que l’armée et la police nationale puissent réagir avec violence comme cela a été le cas lors de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2011. D’où la crainte de l’Association africaine de défense des droits de l’homme de voir le pays sombrer dans un chao.

 Rupture du consensus national

Pour l’asadho, toute tentative de réviser l’article 220 de la Constitution pour permettre au Président Joseph KABILA de briguer un troisième mandat briserait le consensus qui a conduit à la réunification du pays, à la paix et la mise en place des institutions actuelles.

En l’absence de tout consensus,  et parce que la Majorité Présidentielle voudrait décider seule de l’avenir politique du Congo, il y a un sérieux risque que la situation de guerre qui prévalait au pays avant l’Accord global et inclusif vienne encore endeuiller le pays, craint l’asadho.

C’est ainsi que l’Asadho exhorte les Nations Unies  à peser de tout leur poids sur les acteurs politiques congolais pour que ce consensus auquel elles (Nations Unies)ont contribué soit maintenu.

Le désintéressement de la communauté internationale du Congo.

L’Asadho est d’avis que les dangers que la République Démocratique du Congo court avec la tentative de réviser les dispositions de l’article 220 de la Constitution pour que le Président Joseph KABILA reste au pouvoir après 2016 sont aussi connus par Ban Ki Moon. Mais l’Ongdh regrette la duplicité de la communauté internationale du Congo.


Mais l’Asadho garde l’espoir que les Nations Unies feront tout ce qui rentre dans leur mandat pour qu’aucun dirigeant congolais ne crée des situations de nature à anéantir les espoirs de la grande majorité des congolais qui est de voir la démocratie se consolider et la reconstruction commencée sous la présidence du Président Joseph KABILA se poursuivre par un autre président qui sera élu en 2016.

Par Godé Kalonji

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