La presse de ce mercredi 3 décembre 2014 s’appesantit sur la dernière attaque commise par les rebelles ougandais de l’ADF dans la nuit de lundi à mardi à Eringeti dans le territoire de Beni, attaque au cours de laquelle trois personnes ont été égorgées. Selon un récent rapport d’une mission d’information parlementaire envoyée dans la région, la situation dans le territoire de Beni a entraîné une crise de confiance entre les services de sécurité, les autorités politico-administratives et la population.
Le Palmarès rapporte que « encore une fois, les ADF ont tué au Nord-Kivu ». Trois personnes ont perdu la vie, deux femmes et un jeune garçon de 12 ans, et trois autres ont été blessées au cours d’une nouvelle incursion de présumés rebelles ougandais de l’ADF dans le territoire de Beni. Le quotidien affirme que des hommes armés ont fait irruption dans quatre villages de ce territoire (Kasana, Mapiki,
Abialos et Linzo-Sisene) à environ 55 km de Beni ville. Le porte-parole des opérations Sukola 1 assure que l’intervention des FARDC a été immédiate et qu’elle a permis, selon lui, « de circonscrire l’attaque et de limiter les dégâts ».
“Il n’y a pas un jour sans que la ville de Beni ou ses environs compte des morts”, renseigne La
Tempête des Tropiques qui écrit que “dans cette partie du Nord-Kivu, les attaques se multiplient et font des morts dont les auteurs se comptent dans les rangs des rebelles des ADF”. “
C’est grâce à l’intervention des FARDC que les assaillants n’ont pas tué davantage de personnes. Les soldats les ont poursuivis”, note un communiqué de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu concernant la dernière attaque à Eringeti.
Et le journal de rappeler que plus de 200 personnes ont été tuées depuis début octobre à Beni dans une succession de massacres attribués aux ADF, rebelles ougandais opposés au président Museveni et installés dans l’est de la RDC depuis 1995.
“Après cette énième attaque, la société civile du Nord-Kivu se dit excédée par cette violence armée qui gangrène la ville et le territoire de Beni”.
Le sang a encore coulé dans le territoire de Beni dans la nuit de lundi 1er à mardi 2 décembre quand les terroristes ougandais de l’ADF ont pour la énième fois attaqué la localité d’Eringeti, à environ 55 km de Beni ville, rapporte Forum des As affirmant que “des tirs nourris ont été entendus pendant des heures avant que les assaillants ne prennent le fuite”.
Selon la société civile du Nord-Kivu, “le constat se dessine en terme de constance.
C’est que Beni continue à attendre des mesures radicales promises par le chef de l’Etat lors de sa visite de novembre dernier en rapport avec l’éradication effective des ADF qui, du reste, continuent à semer mort et désolation de la même manière qu’avant et après le passage de Joseph Kabila”.
Le journal écrit que “le découragement et le sentiment d’abandon gagnent les populations en culminant après chaque attaque des ADF. D’autant que du côté de la Monusco, il n’y a toujours pas de dispositif militaire conséquent en perspective, capable de décourager les initiatives criminelles des ADF”.
Et le quotidien de rappeler qu’en 2009 les manoeuvres militaires
conjointes entre les armées ougandaise et congolaise pour démanteler les ADF ont connu un échec.“Cette rébellion ougandaise n’a jamais été éradiquée aprés cette opération mixte qui n’a eu pour seul mérite que de disperser ses combattants sur le massif du Rwenzori”. Selon Forum des As, “bien que le QG de ces terroristes soit tombé aux mains des FARDC, des experts militaires continuent à soutenir que malgré cette défaite, leur chaîne de commandement est restée intacte”.
Les dernières attaques pourraient leur donner raison car elles semblent planifiées de manière à faire régner la terreur.“Ce qui ne serait pas possible sans commandement”, conclut le journal.
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