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vendredi 2 mai 2014

Dans un rapport présenté à la presse à Kinshasa : L’Asadho déplore les conditions des femmes des militaires et policiers

 Au terme d’une enquête sur les conditions des vies des épouses des militaires et policiers, menée dans différents camps à Kinshasa, l’Association Africaine de Défense des droits de l’homme (ASADHO) a présenté le mercredi dernier à la presse, un rapport intitulé « Où sont les droits des femmes des militaires et policiers ».
Dans ce document, l’Ongdh déplore les conditions des vies des femmes des militaires et policiers dans les casernes de Kinshasa où l’accès à l’eau potable, à l’énergie, à l’environnement sain, à l’éducation et à la sécurité alimentaire ne pas pris en compte par l’Etat Congolais.

Me Jean-Claude Katende, président national de l’Asadho explique que ces mauvaises conditions de vie des épouses de ceux qui sont garantissent la sécurité du pays ne favorisent pas une meilleure prise de conscience à leurs époux à mieux servir la nation.  


A l’occasion de la journée internationale de la femme, l’ASADHO publie toujours un rapport ou une déclaration qui aborde une question des droits des femmes.

Pour la journée internationale de cette année, le 8 mars 2014, elle a décidé de publier le présent rapport qui aborde les conditions de vie des femmes et enfants des militaires et des policiers.
Au regard des éléments obtenus lors de la première descente dans les camps, il avait paru important, pour l’Ongdh d’effectuer une autre descente dans différents camps militaires de Kinshasa, pour recueillir des informations supplémentaires ou pour obtenir des précisions sur certaines questions, c’est la raison qui a fait que le rapport soit publié au mois d’avril 2014, a précisé Me Jean-Claude Katende.

Il y a lieu de rappeler que dans un pays qui a été confronté à la guerre pendant plus de deux décennies, l’armée et la police joue un rôle important tant pour la protection des personnes que du territoire national.
Mais les conditions des vies de femmes des militaires et policiers laissent à désirer d’après le rapport de l’Asadho.

Asadho estime que pour que les militaires et les policiers jouent le rôle de protection des personnes et leurs biens avec un grand sens de responsabilité, il est important qu’eux et les membres de leurs familles soient traités par le Gouvernement avec justice et dignité.

Conditions inhumaines

Pour permettre au gouvernement de la RDC de mieux connaitre les conditions de vie dans lesquelles les femmes et enfants des militaires vivent, l’ASADHO a initié une enquête dans 9 camps militaires et de la police de la ville de Kinshasa.

Il ressort de l’analyse des donnés recueillies dans les 9 Camps  que les femmes et enfants des militaires et policiers vivent dans une précarité totale.

Leur jouissance des droits fondamentaux tels que le droit à un logement décent, à l’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique, à l’éducation, à un environnement sain, à l’alimentation, à la santé, et à la prise en charge des veuves est très limitée, dit Me Katende.

Pour l’Asadho, la solde qui est donnée aux militaires et aux policiers ne peut pas leur permettre de vivre et de prendre soins de leurs femmes et enfants comme des êtres chers. Ce qui fait que les femmes et les enfants des militaires et des policiers sont obligés de faire le petit commerce pour nouer les deux bouts du mois.

Cette situation explique en partie pourquoi la corruption gangrène l’armée et la police, tance Me Katende. Pourquoi les militaires et les policiers utilisent leur armée pour tuer, pour rançonner les citoyens et piller les biens appartenant à autrui ?, s’interroge-t-il.

L’Asadho a formulé quelques recommandations au gouvernement de la RDC, notamment, l’amélioration de la solde des militaires et policiers, la prise en charge des veuves et progénitures de ces derniers et autres.

« Pour bâtir une armée et une police capables d’assumer leurs missions républicaines, il est important que la prise en charge sur tous les plans des militaires et des policiers soit au cœur des programmes et politiques du Gouvernement », a conseillé Me Katende.

L’Asadho appelle Kinshasa a assuré aux militaires, policiers et membres de leurs familles les conditions socio professionnelles qui leur permettent d’accomplir avec responsables et efficacité la mission délicate qu’ils ont de protéger l’Etat congolais.

L’armée et la police ont été décriées plusieurs fois à cause de leur implication dans les violences sexuelles, dans les extorsions, dans les pillages, ce qui n’est pas acceptable, mais ces deux structures vivent dans les conditions proches de l’esclavage. Ce qui n’est pas aussi acceptable.
Pour sortir les militaires et policiers de cette situation, il est important que le Président de la République puisse honorer ses promesses faites en 2011 d’assurer aux militaires et aux policiers une jouissance effective des droits fondamentaux par la réhabilitation des casernes existantes, l’aménagement et la construction de nouvelles casernes, la construction des infrastructures médico-sanitaires, la réinsertion des veuves et orphelins des militaires. C’est à ce prix que les conditions de vie des militaires, des policiers et de leurs femmes et enfants peuvent s’améliorer.

 Par Godé Kalonji




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