L’Ongdh a dans un communiqué
rendu public hier mardi, demandée aux autorités de la RDC de tout faire ,pour
apporter une aide adéquate aux dizaines de milliers de personnes qui sont
arrivées à Kinshasa, notamment en termes de soins médicaux, d’abris, d’eau
potable et de nourriture.
« Il est crucial que
les autorités de la RDC coordonnent leurs efforts avec les organisations
locales et internationales, notamment les agences de l’ONU présents à Kinshasa,
en vue d’aider les personnes rentrées chez elles et d’éviter une nouvelle crise
humanitaire dans le pays », a déclaré Sophie Rosenberg, Campaigner -
Democratic Republic of Congo/Great Lakes
à Amnesty International.
Selon Amnesty International,
durant l’opération Mbata ya Mukolo, de nombreuses personnes auraient vu
leurs droits bafoués par des membres des forces de sécurité à Brazzaville. Il
s’agit des cas des viols, actes de
torture, arrestations arbitraires et détentions illégales.
A en croire l’Ongdh, la
majorité des personnes arrivées à Kinshasa vivent dans des conditions
épouvantables dans divers quartiers de la capitale, dans des familles d’accueil
ou des camps de fortune, sans accès satisfaisant à un abri, à de la nourriture
ni à des centres de soins.
Nombre des personnes
expulsées ont affirmé à Amnesty
International que les autorités n’avaient pas vérifié si elles se trouvaient
légalement ou illégalement en République du Congo avant de les expulser. Or, de
nombreux ressortissants de la RDC ont les papiers requis pour résider en
République du Congo, affirme l’Ongdh.
L’opération policière a
engendré une vague de peur parmi les réfugiés et les demandeurs d’asile en
République du Congo.
Des réfugies et des demandeurs d’asile parmi les expulsés
Une source au sein du bureau
du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa a
assuré à Amnesty International avoir eu connaissance de trois cas de réfugiés et
de demandeurs d’asile congolais renvoyés durant cette opération, en violation
du droit international relatif aux réfugiés, garanti par la Convention de 1951
relative au statut des réfugiés.
Amnesty International a été
informée d’au moins quatre cas de réfugiés ou demandeurs d’asile se trouvant en
République du Congo, qui ont été détenus à Brazzaville avant d’être libérés.
Pour l’Amnesty
International, les expulsions collectives violent le droit international.
La Charte africaine des
droits de l’homme et des peuples, ratifiée par la République du Congo, interdit
les expulsions collectives d’étrangers. Cette interdiction découle des
garanties de procédure contre les expulsions arbitraires, notamment de
l’article 13 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques
(PIDCP), ratifié par la République du Congo comme par la RDC.
Chaque étranger ayant le droit
à une décision individuelle sur son expulsion, les expulsions massives ou
collectives, ainsi que d’autres formes d’expulsion sommaire, sont illégales.
En outre, les expulsions
massives ne permettent pas d’identifier les personnes habilitées à bénéficier
d’une protection internationale, comme les réfugiés.
Amnesty International
exhorte les autorités congolaises à veiller à ce que les allégations de
violences fassent l’objet d’investigations poussées, à ce que les auteurs
présumés soient poursuivis en justice lorsque les éléments recueillis sont
suffisants, et à ce que toute nouvelle opération menée par les forces de
sécurité respecte pleinement le droit international relatif aux droits humains.
Par Godé Kalonji
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