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samedi 10 mai 2014

Processus électoral 2011-2016: AETA rejette la feuille de route de Malumalu

« Il est impossible d’organiser les élections municipales et locales crédibles, justes et régulières avant 2016 ;il est par contre exigeant de continuer le cycle électoral 2011-2016 par l’organisation en priorité des élections provinciales au suffrage direct, des élections sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs ,dès 2015 ».Tel est un extrait de la position de la plate –forme Agir pour les élections transparentes et apaisées sur la feuille de route électorale de la Ceni. Cette a été présentée le vendredi dernier au terme d’une cérémonie organisée à Sulutani Hôtel, à Gombe en présence  des acteurs politiques toutes tendances confondies et des représentants de la société civile.
D’après Jérôme Bonso, secrétaire permanent de AETA et président de la Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linelit), les experts de cette plate –forme électorale se sont réunis à Kinshasa en vue de procéder à un examen  technique profond de la feuille de route de la Ceni présenté le 30 janvier 2014 devant l’Assemblée Nationale par Abbé Malumalu.

En effet, les experts de AETA ont décelé  des incohérences, des contradictions et des contraintes flagrantes dans  la feuille de route de la Ceni qui portent un coup dur au processus démocratique en RDC. C’est ainsi que AETA  a lancé un appel aux députés nationaux à rejeter  énergétiquement la feuille de route de la ceni qui vise selon Jérôme Bonso, à nuire et menacer la constitution en vigueur au pays.
Aeta souhaite que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel. C’est pourquoi, il appelle la Ceni à rendre public un calendrier électoral résultant du consentement de tous les acteurs clé du processus en tenant compte de ces avis techniques.
L’étude menée par les experts de AETA apporte des éclairages techniques justes et objectifs, pour contribuer à l’émergence d’un consensus électoral national autour du cycle électoral 2011-2016.

Des pièges

En fait, la feuille de route de Malumalu précise que le processus électoral 2011-2016 accuse un grand retard de six mois qui a des répercussions sur l’ensemble du calendrier électoral et qui constitue une menace réelle sur les exigences constitutionnelles. Cette feuille de route propose même une démarche selon laquelle il faut organiser l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect. Ceci a des inconvénients dans la mesure où cette démarche made in Malumalu, selon Jérôme Bonso coupe les élus provinciaux de leur base naturelle, amenuiser l’exigence de recevabilité des élus vis-à vis de leurs électeurs locaux, énerve au moins trois textes juridiques sur lesquels la Ceni fonde cependant la légalité de sa feuille de route, à savoir ,la constitution en son article 197, la loi électorale et l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
La deuxième hypothèse de la feuille de route de la Ceni propose également l’organisation des élections municipales, urbaines et locales en 2015.Démarche suspecte car, elle prépare un report des élections des sénateurs et gouverneurs des provinces en 2017. Donc, les Sénateurs et gouverneurs dont le mandat est hors délais constitutionnel resteront illégalement aux affaires.

Feuille de route d’AETA

Dans sa feuille de route alternative, Aeta tient aux impératifs juridiques, techniques, financiers et temporels ainsi que politiques qui caractérisent le cycle électoral 2013-2016. AETA exige en effet, l’organisation prioritaire des élections provinciales, législatives et présidentielles en 2015-2016. La plate-forme électorale renvoie ainsi les élections municipales, urbaines et locales après 2016.
Agir pour les élections transparentes et apaisées souhaite que le suffrage universel direct soit maintenu, pour l’élection des députés provinciaux selon l’esprit de l’article 197 de la constitution actuelle.


Par Godé Kalonji
  

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