Au terme d’un point de presse tenu hier
lundi 12 mai courant à Kinshasa, l’ Association congolaise pour l’Accès à la
Justice(Acaj)par l’entremise de son président national, Me George Kapiamba
réclame la reprise fouinée et exhaustive
des enquêtes judiciaires sur les graves violations des droits de l’homme
commises à Minova, au Nord-Kivu.
Ayant assisté à ce procès de la Cour militaire
opérationnelle du Nord-Kivu organisé contre 39 militaires accusés pour crimes
de guerre par viol, pillage et meurtre commis dans les localités de Minova,
Kalongu, Nabibwe, Nyamassa, Kitchanga, Bishangu et bien d’autres localités en
Novembre 2012 après l’occupation de Goma par les combattants du M23 où 817
victimes de pillage et 196 femmes violées étaient concernées par ce procès.
Pour Acaj, la décision de la Cour Opérationnelle du Nord-Kivu rendu le 5 mai
courant n’a pas été favorable aux victimes de viol et pillage.
L’Ongdh considère par ailleurs que la responsabilité de la décision de cette cour est partagée. Mais
l’Ongdh regrette de constater que même la défense des victimes n’était pas à la
hauteur.
Me George Kapiamba a révélé que la Cour militaire
opérationnelle du Nord-Kivu est anticonstitutionnelle car, ses décisions dans
cette affaire étaient dépourvues des voies de recours.
13 des 39 militaires poursuivis dans ce
dossier étant officiers supérieurs et soient en liberté, les victimes n’aient
pas bénéficié d’assistance psychosociale, pour viols.
Le président national de l’Acaj recommande
au gouvernement de la RDC de faire aboutir en urgence le processus de création
des chambres spécialisées mixtes en tant que juridictions civiles afin de juger
les auteurs de crimes graves des violations des droits de l’homme commise en
RDC.
« Le jugement des responsables de
graves violations des droits de l’homme par des tribunaux militaires conduit à
leur impunité, au déni du droit à un recours effectif qui comprend notamment la
poursuite et la condamnation des responsables et au déni de réparation pour les
victimes », a dit Me George Kapiamba.
Ayant accédé même au dossier de Minova,
Acaj n’exclu pas de saisir les mécanismes judiciaires internationaux, afin que
les droits des victimes soient rétablis.
L’Ongdh condamne la tenue du procès Minova,
sur les violations graves des droits de l’homme, par la cour militaire
opérationnelle, juridiction inconstitutionnelle, dans le but de priver les 135
victimes des viols de leur droit à la justice.
Par Godé Kalonji
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