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mardi 13 mai 2014

Procès de Minova: Acaj pour la reprise fouinée et exhaustive des enquêtes judiciaires

Au terme d’un point de presse tenu hier lundi 12 mai courant à Kinshasa, l’ Association congolaise pour l’Accès à la Justice(Acaj)par l’entremise de son président national, Me George Kapiamba réclame la reprise  fouinée et exhaustive des enquêtes judiciaires sur les graves violations des droits de l’homme commises à Minova, au Nord-Kivu. 
Ayant assisté à ce procès de la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu organisé contre 39 militaires accusés pour crimes de guerre par viol, pillage et meurtre commis dans les localités de Minova, Kalongu, Nabibwe, Nyamassa, Kitchanga, Bishangu et bien d’autres localités en Novembre 2012 après l’occupation de Goma par les combattants du M23 où 817 victimes de pillage et 196 femmes violées étaient concernées par ce procès. Pour Acaj, la décision de la Cour Opérationnelle du Nord-Kivu rendu le 5 mai courant n’a pas été favorable aux victimes de viol et pillage.

L’Ongdh considère par ailleurs  que la responsabilité  de la décision de cette cour est partagée. Mais l’Ongdh regrette de constater que même la défense des victimes n’était pas à la hauteur.
Me George Kapiamba a révélé que la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu est anticonstitutionnelle car, ses décisions dans cette affaire étaient dépourvues des voies de recours.
13 des 39 militaires poursuivis dans ce dossier étant officiers supérieurs et soient en liberté, les victimes n’aient pas bénéficié d’assistance psychosociale, pour viols.
Le président national de l’Acaj recommande au gouvernement de la RDC de faire aboutir en urgence le processus de création des chambres spécialisées mixtes en tant que juridictions civiles afin de juger les auteurs de crimes graves des violations des droits de l’homme commise en RDC.
« Le jugement des responsables de graves violations des droits de l’homme par des tribunaux militaires conduit à leur impunité, au déni du droit à un recours effectif qui comprend notamment la poursuite et la condamnation des responsables et au déni de réparation pour les victimes », a dit Me George Kapiamba.
Ayant accédé même au dossier de Minova, Acaj n’exclu pas de saisir les mécanismes judiciaires internationaux, afin que les droits des victimes soient rétablis.

L’Ongdh condamne la tenue du procès Minova, sur les violations graves des droits de l’homme, par la cour militaire opérationnelle, juridiction inconstitutionnelle, dans le but de priver les 135 victimes des viols de leur droit à la justice.

Par Godé Kalonji 

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