Le directeur général de la prison centrale de Makala, l'avocat général Mayembi Nsemi a été révoqué depuis le lundi 9 février courant par le ministre de la Justice et Droits Humains, Alexis Thambwe Muamba, indique une source des Ongdh.
Jusqu'alors, personne ne connait pas le motif de sa révocation surtout Mayembi Nsemi a remplacé, il y a trois mois le Lieutenant Colonel Kabisa à ce poste très convoité mais sensible.
Malgré le changement des hommes à la tête de cet établissement pénitentiaire, les conditions de détention à la prison centrale de Makala sont décriées par les organisations de la société civile de défense des droits de l'homme. Construit depuis l'époque coloniale par les colonisateurs belges pour 1500 personnes, la prison centrale de Makala accueille aujourd'hui près de 8.000 pensionnaires qui vivent dans des conditions infra humaines et dégradantes.
Tenez, le pavillon 6 qui était fermé à cause du mauvais état vient d'être ouvert pour héberger les manifestants du 19, 20,22, 23 janvier 2015 poursuivi par le pouvoir en place, indique Emmanuel Cole Adu, président de la Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP). Ce défenseur des droits de l'homme plaide pour que les moyens conséquents soient remises aux responsables de la prison centrale de Makala afin qu'ils puissent venir en aide aux prisonniers dont certains se trouvent dans un état critique à cause des épidémies, malnutrition…
Par manque de moyens, la prison centrale de Makala est devenue comme un mouvoir, comme l'atteste plusieurs rapports des Ongdh dont la FBCP.
En effet, la Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits humains, avait rendu public le mardi 11 septembre 2012 son rapport sur les conditions carcérales dans la prison centrale de Makala.
Dans ce rapport, l'Ongdh dénonce l'insécurité grandissante qui sévit au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) et déplore que ce lieu de détention est devenu assimilable à un mouroir, au regard du nombre de décès enregistrés par jour suite aux maladies et à la malnutrition.
Conditions sanitaires déplorables
Pour leur hygiène corporelle, la Croix-Rouge remet un bloc de savons de 150 g à chaque prisonnier pour 1 mois, ce qui n'est pas suffisant.
Les installations sanitaires sont insalubres, ce qui est à la base de diverses maladies infectieuses, indique la FBCP. Le dispensaire n'existe que de nom, car ne contenant aucun médicament.
Tous les jours, les cuisiniers leur préparent l'unique repas constitué de haricots mélangés à des grains de maïs secs, pratiquement indigestes. Les prisonniers qui n'ont pas de privilège d'être visités par leurs familles et proches n'ont pas d'autre choix, ils le mangent.
La Fondation Bill Clinton pour la Paix recommande au gouvernement, à travers son ministère de la Justice et Droits humains, d'humaniser le CPRK en améliorant les conditions de vie des prisonniers pour le respect de leurs droits.
Godé Kalonji
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