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mercredi 7 janvier 2015

La Fondation Bill Clinton Pour la paix(FBCP) condamne l'arrestation et la détention arbitraires à une année des élections

A une année des élections générales prévues l'année prochaine qui augure avec la fin de mandat de Joseph Kabila à la tête de la RDC après les scrutins controversés du 28 novembre 2011, le climat  politique est caractérisé par l'insécurité récurrente, exactions contre les populations civils, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, massacres, enlèvements, arrestations et détentions arbitraires, torture, meurtres, atteintes à la liberté de presse, d'expression et d'opinion, fermeture des médias, restriction de liberté de mouvement et de circulation, viols de femmes et jeunes filles, pillage des ressources naturelles, corruption et détournements des deniers publics, trafics d'influence, dénis de justice…
Ce qui fait craindre les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l'homme.
La Fondation Bill Clinton Pour la paix(FBCP) et l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) condamne l'arrestation et la détention arbitraires de dix membres de la plateforme « Sauvons la RDC » par des agents de sécurité à Kinshasa. Ces organisations déplorent également le bureau 2 qui refait surface à Kinshasa avec des multiples intimidations, menaces contre les paisibles citoyens.
En dehors des dix membres de cette plateforme politique « sauvons le Congo » dont le Professeur Matthieu Kalele, Jean Félix Senga, Jérôme Emangomango et Yvon Mubengay arrêtés par des agents de sécurité, sans ordre de mission ni mandat, dans la commune de Masina alors qu'ils distribuaient des invitations aux passants pour participer à une réunion publique et pacifique prévue le dimanche 11 janvier 2015 » en face du palais du peuple, Emmanuel Cole Adu, président de FBCP déplore aussi la tentative d'enlèvement de Mme Claudine Nsamba par les présumés agents de l'ANR au niveau du Centre pour les Handicapés physiques le mardi 6 janvier courant alors qu'elle revenait du travail.
Le député Martin Fayulu, président de cette plateforme, a déclaré à l'ACAJ vouloir organiser ce meeting pour notamment dénoncer le projet de révision constitutionnelle, exiger la suppression de l'office national d'identification de population (ONIP) et obtenir le retrait par le gouvernement du projet de loi portant modification de la loi électorale déposé au Parlement il y a 48 heures.
« Nous condamnons l'enlèvement et la détention arbitraires des membres de la plateforme « Sauvons la RDC ». Le Gouvernement doit laisser les partis politiques ou groupements politiques de l'opposition organiser leurs activités sans aucune entrave comme il le fait pour ceux de la majorité présidentielle», a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l'ACAJ.
« La justice doit rechercher, appréhender et sanctionner les auteurs de ces actes car constitutifs d'infractions d'arrestation et de détention arbitraires, et d'obstruction à l'exercice des droits fondamentaux garantis aux particuliers», a-t-il ajouté.
Politique discriminatoire
Par ailleurs, l'ACAJ dénonce le fait les responsables des partis politiques de la majorité présidentielle et les membres du gouvernement soient autorisés à organiser librement des réunions publiques, alors que ceux de l'opposition politique en sont systématiquement empêchés, et ce, en violation notamment de l'article 12 de la constitution qui prescrit que tous les congolais sont égaux devant la loi et ont une égale protection des lois.
L'ACAJ recommande au gouvernement, de prendre des dispositions qui s'imposent pour mettre fin à ces discriminations et s'assurer que les responsables de services de sécurité de s'abstiennent de toute entrave à l'exercice de libertés publiques.
L'ACAJ recommande aux responsables de la plateforme « Sauvons la RDC », de déposer plainte contre les auteurs de faits dénoncés, poursuivre leurs activités et défendre leurs droits fondamentaux par tous les moyens de droit.
ACAJ a observé hier mercredi la poursuite des activités de distribution des invitations aux habitants des communes de l'Est de la ville de Kinshasa notamment Masina et Kimbanseke par la plateforme politique "Sauvons la RDC ».  Le tout s'est déroulé normalement et tous les membres de "Sauvons la RDC" sont rentrés en début d'après midi et aucun incident n'a été constaté, signale les enquêteurs de l'ACAJ.
ACAJ félicite les membres de "Sauvons la RDC" d'avoir repris avec courage leurs activités politiques sur terrain et ignoré les intimidations du mardi dernier.
Godé Kalonji

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