Les règles élémentaires et principes sacro saints du droit et de la Justice sont toujours de plus en plus violés en RDC. Ceci se manifeste ce dernier temps par le fait que près de 500 personnes arrêtées par la police et les services de sécurité lors de la marche pacifique de l'opposition à Kinshasa contre la loi électorale made in Boshab sont envoyés à la prison centrale de Makala sans le mandat d'arrêt provisoire(MAP).C'est le constat fait par la Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP)à travers son président Emmanuel Adu Cole au terme d'une visite effectuée à Makala le week end dernier.
A en croire FBCP, ces personnes en détention illégale à Makala et dans d'autres cachots clandestins de la police et des services de Sécurité sont accusées de rébellion et pillage. Ce qui est en violation avec la loi.
En effet, la loi congolaise en cette manière n'autorise pas la détention d'une personne sans MAP même s'il ya flagrance.
Qui était témoin lors de ces pillages et qui est plaignant, s'interroge FBCP. L'Ongdh dénonce l'emprisonnement et la détention illégale des opposants membres des partis politiques ainsi que certains de leurs militants. A cet effet, les parquets de Kalamu, de la Gombe, de N'djili et Ngaliema ont transféré sans preuve à la prison centrale de Makala près de 500 personnes accusées de rébellion et pillage. Pourtant, la marche pacifique de l'opposition était autorisée.
S'agissant de bilan de la répression sanglante de cette marche pacifique de l'opposition, FBCP a de son coté répertorié 36 personnes tuées et plusieurs blessés dont certains ne sont pas prises en charge par le pouvoir. L'Ongdh déplore aussi certains actes d'enlèvements et des arrestations arbitraires sans oublier les actes de tortures morales et physiques de la part des agents des services de sécurité en l'encontre de membres de l'opposition et certains acteurs de la société civile. Le cas le plus illustratif est celui de Christopher Ngoy Mutamba qui est porté disparu. Mais certaines sources parlent que le président de la coordination de la Société civile du Congo serait en détention au camp Kokolo.
FBCP dénonce la violation de la constitution en son article 18 qui stipule que « toute personnes arrêtée doit être immédiatement informée de motifs de son arrestation. La personne gardée à vue a le droit d'entrer en contact avec sa famille ou avec son conseil…. »
Ainsi, FBCP invite les autorités judiciaires de la RDC à travailler en toute indépendance sans être instrumentalisées par le pouvoir politique. C'est dans ce cadre que l'Ongdh exige la libération pure et simple de toutes personnes arrêtées pendant et après la manifestation pacifique de l'opposition.
FBCP demande l'ouverture d'une enquête indépendante afin d'identifier les policiers et les militaires qui ont tiré les balles réelles sur les manifestants pour qu'ils répondent de leurs actes criminels devant la justice.
Tout en évoquant le caractère apolitique de la Police et de l'Armée conformément à la loi fondamentale du pays en ses articles 183 et 188,FBCP exhorte le gouvernement de la RDC à respecter les dispositions constitutionnelles qui garantissent la liberté des manifestations publiques surtout que très souvent , les cortèges de l'opposition congolaise sont réprimés dans le sang alors que la MP est épargnée de cette brutalité policière.Godé Kalonji
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