Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est déclaré mercredi « bouleversé » par l'attaque meurtrière contre le magazine Charlie Hebdo, à Paris, en France, estimant qu'il s'agissait d'une attaque contre la liberté de la presse.
« Je suis consterné et profondément bouleversé par l'attaque contre Charlie Hebdo ce matin à Paris », a dit M. Ban devant la presse au Siège des Nations Unies à New York.
« Cet acte de violence ne saurait en aucun cas être justifié. Il s'agit d'une attaque contre la liberté d'expression et la liberté de la presse, deux piliers de la démocratie. Cette attaque vise à diviser, nous ne devons pas tomber dans ce piège », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a exprimé sa « solidarité envers le gouvernement et le peuple français ». « Mes pensées vont aussi aux familles et aux proches des victimes », a-t-il ajouté.
La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, s'est également déclarée « horrifiée » par la tuerie.
« Cette attaque est aussi une attaque contre les médias et contre la liberté d'expression », s'est indignée Mme Bokova dans un communiqué de presse, après avoir présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
« La communauté internationale ne peut pas laisser les extrémistes semer la terreur et empêcher la libre circulation des opinions et des idées. Cet acte nous mobilise encore davantage à travailler ensemble pour traduire les auteurs en justice et l'UNESCO est plus déterminée que jamais à protéger la presse libre et indépendante », a-t-elle ajouté.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a également vivement condamné la tuerie et exhorté « quiconque ayant des informations permettant de localiser les responsables de cette attaque de contacter les autorités françaises, avant que d'autres vies ne soient perdues ».
Il a présenté ses sincères condoléances au peuple de France, en particulier aux familles, aux amis et aux collègues de ceux qui ont été abattus de sang froid dans leur bureau et de ceux qui ont été grièvement blessés.
« La liberté d'expression et la liberté d'opinion sont la pierre angulaire de toute société démocratique. Il ne faut pas laisser gagner ceux qui essaient de diviser les communautés sur des questions de religion, d'origine ethnique », a dit M. Zeid dans un communiqué de presse.
« Avec la xénophobie et les sentiments anti-migrants en hausse en Europe, je suis très inquiet que cet acte horrible calculé soit exploité par des extrémistes de toutes sortes », a-t-il ajouté.
Selon la presse, des hommes lourdement armés ont attaqué le siège du journal dans le centre de Paris dans la matinée de mercredi, tuant au moins 12 personnes dont des membres de la rédaction et deux policiers.
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