L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l'homme a, dans son message de vœux profiter de l'occasion pour rappeler en face du monde que la situation des Droits de l'Homme en RDC reste préoccupante. Elle est caractérisée par l'insécurité récurrente, exactions contre les populations civils, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, massacres, enlèvements, arrestations et détentions arbitraires, torture, meurtres, atteintes à la liberté de presse, d'expression et d'opinion, fermeture des médias, restriction de liberté de mouvement et de circulation, viols de femmes et jeunes filles, pillage des ressources naturelles, corruption et détournements des deniers publics, trafics d'influence, dénis de justice…
Au cours de l'année 2014, l'ACAJ avec d'autres Organisations Non Gouvernementales des Droits de l'Homme a publié des communiqués de presse ou des lettres ouvertes, dénonçant les actes de violation des droits de l'homme commis par les pouvoirs publics. L'Ongdh est consciente qu'en dehors des cas portés à sa connaissance ou des autres ONG des droits de l'homme, il en existe beaucoup qui ne l'ont pas été par peur ou par ignorance de leurs victimes.
« Les démarches que nous avons menées, avec l'appui de beaucoup d'entre vous, ont obtenu des résultats moins encourageants, car la justice qui est sensée assumer le rôle de garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens conformément à l'article 150, alinéa premier de la constitution, n'est pas indépendante du gouvernement. L'instrumentalisation à des fins politiques, de la justice, dans les dossiers des députés honoraires Eugène DIOMI NDONGALA et Vano KIBOKO sont une illustration indiscutable pour l'année 2014 », dit Me George Kapiamba, président national de l'Acaj.
Responsabilité partagée
L'ACAJ recommande à tout congolais à réfléchir à la façon dont il peut contribuer à la protection des droits fondamentaux de citoyens et de l'indépendance réelle de la justice. Pour Me Kapaimba, la protection des droits de l'homme est une affaire de tout le monde : institutions publiques et privées, individus agissant aux noms des institutions ou en tant que privés, étrangers et nationaux, hommes, femmes et enfants…
« Il ne doit pas exister des acteurs et des spectateurs pour lutter contre les violations des droits de l'homme. Chacun en ce qui le concerne doit y contribuer si notre volonté commune est d'instaurer un État de droit en RDC. La contribution citoyenne peut se faire par la dénonciation tant devant les instances judiciaires qu'auprès des Organisations Non Gouvernementales des Droits de l'Homme, soit par la conscientisation et sensibilisation de tous à la défense des droits de l'homme. Cela ne demande pas d'avoir des moyens financiers mais seulement la volonté de rendre ou faire rendre justice aux victimes et à la société », a martelé Me Georges Kapiamba.
« Donc, tous défendons, avec fermeté et par tous les moyens de droit, les droits et libertés fondamentaux de citoyens garantis par les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC et par la Constitution du 18 février 2006 notamment son article 220 », a conclu Me Georges Kapiamba.Godé Kalonji
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