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samedi 31 janvier 2015

Un sujet nigérian traduit son ancien avocat en justice pour imputations dommageables


Le feuilleton judiciaire opposant l'avocat Idrissa Shabani wa Shabid à son ancien client Ernest Ifeanyi devant le Tribunal de Paix de Pont Kasa-Vubu est loin de se clôturer.
Les propos tenus  par Me Idrissa Shabani wa Shabid au cours d'une audience accusant son ancien client d'avoir l'habitude « d'acheter la conscience des Magistrats ».  Propos qui, selon Me Didier Dimina, avocat d'Ernest Ifeanyi ont énervé énervent la déontologie des avocats et ont souillé l'image et l'honneur de son client.
« Madame la présidente, pourquoi de changement des chambres et de composition à tout moment dans cette affaire. Le comportement du président de la juridiction nous pousse à suspecter le tribunal, Ernest, sujet nigérian a l'habitude d'acheter la conscience de Magistrats », a déclaré Me Idrissa Shabani au cours d'une audience publique.
Emmanuel Cole Adu, président de FBCP et membre du Collectif des ONGDH de la RDC se dit choquer par les propos de Me Idrissa. Ces propos selon lui, discréditent toute la communauté nigériane en RDC alors que tel n'est pas le cas.
Pire, Me Idrissa Shabani a, au cours de cette audience publique, demandé aux juges siégeant dans cette affaire d'être vigilants.
A l'époque ,l'opinion se posait la question de savoir s'il est vraiment permis un tel écart des langages de la part d'un avocat qui ne manque pas de prester selon la déontologie du métier ?
C'est ainsi qu'Ernest Ifeanyi Muadjaku a porté plainte contre son ancien avocat pour imputation dommageable suite à ces déclarations faites au cours d'une audience publique au tribunal de Paix du Pont Kasa vubu. Ce dossier est inscrit au RP .11.092/5.
Au cours de l'audience publique du vendredi 30 janvier 2015, les avocats du sujet nigérian Ernest Ifeanyi ont montré devant les juges, les motivations qui les ont poussés à porter plainte contre cet avocat.
Ces déclarations tonitruantes risquent de le desservir surtout qu'il a défendu plusieurs fois ce sujet nigérian dans plusieurs affaires.
En mettant en exergue les moyens de son ancien client, il méconnait son apport dans ce qu'il soutient avoir fait gagner pour le compte de M. Ernest Ifeanyi.
Me Idrissa Shabani a lui-même soutenu haut et fort devant le Tripaix de pont Kasa-Vubu au cours de l'audience publique du jeudi 10 avril 2014 que c'est l'argent de son ancien client qui lui a fait gagner le procès .
Si tel est le cas, il se pose un problème sur les honoraires de plus de 16.8OO dollars qu'il exige à son ancien client alors que lui-même en sait quelque chose sur la performance de ce dernier.
L'un des avocats d'Ernest Ifeanyi, Me Charlène Yangazo Bukasa a traité de très dangereux les propos tenus par son confrère, Me Idrissa Shabani .D'après  Charlène Yangazo, la déontologie de leur profession oblige à un avocat de garder les secrets de son client quel que soit le problème ; il en est de même des médecins vis-à-vis de leurs malades et même des magistrats pour ne citer que ceux-ci, vis-à-vis de leurs justiciables.
 
Manœuvre
Se basant sur la décision N°010/BRKG/CO/2015 du 10 janvier 2015 portant réglementation de l'exercice de la profession d'avocat dans le ressort du Barreau près de la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe par les avocats provenant des autres Barreaux, Me Idrissa Shabani a sollicité une remise de trois semaines ,pour permettre à ses avocats de se conformer à cette décision du Conseil de l'ordre des Avocats de la RDC. Surtout que ses avocats sont du Barreau de Bandundu.
L'article 1er de cette décision stipule que «  sans préjudice du respect et de la réaffirmation du principe de la libre circulation, de la liberté d'exercice de la profession d'avocat à travers le territoire national en particulier et à travers tout le pays en général, il est dorénavant exigé à tout avocat d'un Barreau autre que ceux de Kinshasa, avant de poser tout acte professionnel dans le ressort du Barreau près de la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe, de se faire délivrer l'attestation de visite du Bâtonnier moyennant certaines conditions. »
Il s'agit entre autres, la présentation de la carte nationale d'avocat en cours de validité ou la carte de son Barreau d'origine, accompagnée d'une attestation professionnelle récente, indication des coordonnées du Cabinet d'appartenance dans son ressort d'origine, indication  des coordonnées du cabinet de domiciliation dans le ressort de Kinshasa, indication des renseignements spécifiques sur l'affaire qui justifie son séjour professionnel dans le ressort du Barreau de Kinshasa/Gombe.
 
 
Pour rappel, Me Idrissa Shabani Wa Shabid avait initié une citation directe contre son ancien client, Ernest Ifeanyi pour menaces de mort, imputations dommageables, faux en écriture et et usage de faux. Menaces qui seraient proférées soit par téléphone, soit par personnes interposées sans en apporter nullement de preuves.
En effet, Me Shabani soutient que son ancien client lui est redevable d'une somme de 8.500 dollars américains représentant le solde restant dû à des honoraires définitifs lui demandés dans les affaires enrôlées sous RPE 081 et RPE 11988 devant le tribunal de Commerce et la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe.
 
Godé Kalonji
 

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